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"Je n’ai jamais voulu lâcher", Corentin Dematons de retour avec Launaguet

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Maxime GUY ·

Après deux blessures graves au même genou et quatre opérations, Corentin Dematons a enfin retrouvé les terrains, deux ans presque jour pour jour après sa première blessure. Entre douleur, doute, abnégation et soutien du vestiaire, l'avant-centre de Launaguet dû ronger son frein avant de ressentir à nouveau les frissons du football. Une victoire personnelle.

Corentin Dematons revient de loin. De très loin même. Samedi dernier, l’avant-centre de Launaguet a rejoué un match officiel pour la première fois depuis… deux ans. Une longue disette due à deux blessures graves à un genou : "Il y a deux ans, pour le dernier match de préparation, je vais à un duel aérien et, en retombant, le genou part en hyperextension. J’ai passé des examens. J’avais du cartilage qui avait éclaté dans tout le genou. J’ai dû me faire opérer pour un gros nettoyage et pour enlever les vis d’une première opération. Je me suis blessé en août et opéré en décembre. Ça m’a mis sur le carreau pendant une saison entière." Malheureusement, les galères vont s’enchaîner pour le n°9, qui va connaître à son retour… une rupture des ligaments croisés. "J’ai mis un an à revenir. Et cet été, sur le même geste, le genou repart en arrière. J’avais une douleur, mais ça allait. Avec les antécédents que j’ai eus, j’ai préféré faire quelques examens. Et finalement, je m’étais fait les croisés. C’était la quatrième opération sur le même genou." Mais après ces mois de souffrance, de doutes et d’allers-retours entre opérations et rééducation, Corentin Dematons a enfin entrevu la lumière. Au bout d’un tunnel interminable, une date est venue tout bouleverser et redonner du sens à son combat.




29 novembre 2025, le retour tant attendu

Malgré la lourde défaite face à Saverdun (1-5), Launaguet a pu enregistrer le retour de Corentin Dematons sur le pré, retour rendu possible grâce à une énorme force mentale : "Moralement, on en prend un bon coup quand même. Ce sont des rééducations très lourdes. Je n’ai jamais voulu lâcher. Quand on aime quelque chose et qu’on nous l’enlève, on n’a qu’une envie, c’est de reprendre. J’ai eu peur qu’on me dise qu’il fallait arrêter le foot. Mais en aucun cas, je n’ai pensé à ranger les crampons. Tous mes coéquipiers m’ont soutenu dans ces moments difficiles. Il y a des moments où on est au plus bas et où on n’est vraiment pas bien. Pour relever la tête, il faut être bien entouré." Voilà la véritable victoire du week-end, finalement. Et cette force mentale, forgée au fil des opérations et des rechutes, l’a mené vers ce moment qu’il attendait depuis tant de mois.




"Des frissons dans tout le corps"

Au moment d’effectuer son retour sur la pelouse du Stade Municipal, Corentin Dematons laisse derrière lui deux années blanches, faites de douleurs physiques et mentales, et de séances de kiné plusieurs fois par semaine. De retour à la pointe de l’attaque, son poste de prédilection, les émotions étaient vives : "C’est indescriptible, des frissons qui traversent tout le corps… C’est ce que j’attendais le plus depuis plus de deux ans. Maintenant, je veux revenir correctement sur le terrain, enchaîner les matchs, marquer et surtout éviter les blessures. Après des grosses blessures comme ça, les pépins physiques peuvent arriver vite." Deux ans d’attente pour quelques minutes de frisson. Désormais, l’heure n’est plus aux cicatrices, mais aux ambitions retrouvées. Et si son genou porte encore les traces du combat, son regard, lui, est déjà tourné vers ce qui vient : rejouer, se libérer… et surtout reprendre enfin sa place là où il se sent vivant, sur un terrain de football.